Il s’agit d’un papier blanc, très fin, qui contrairement à ce que l’on peut penser a été mal nommé et induit le lecteur en erreur: en Europe, vers 1900, ce que l’on appelait « papier de riz » n’était pas à proprement parler un papier fait à partir de riz. Il était en fait fabriqué avec le cœur du Tetrapanax papyrifer, la plante à papier de riz, appartenant à la famille du ginseng.
Connaissez-vous le papier de riz ?
Originaire des forêts de Taïwan et du sud de la Chine, il s’agit d’un petit arbre au bois dur et dense. Il est possible de récupérer le cœur de l’arbre en faisant bouillir les branches pour les séparer de leur écorce. À l’aide d’un couteau, on coupe de fines tranches douces et blanchâtres.
La première mention concernant le papier de riz date de la dynastie Jin (265-420) : l’empereur ordonna à ses serviteurs de fabriquer des fleurs à l’aide de ce matériau. Mais l’identité de la plante dont provenait ce papier fut inconnue des botanistes occidentaux jusqu’en 1852, date à laquelle un spécimen fut amené au Jardin Royal Botanique en Angleterre.
Les différentes tentatives d’importation de la plante s’étaient jusque là révélées être des échecs : elles mourraient toutes durant le trajet, ou étaient mangé par les fourmis, ou jetées à la mer quand les équipages étaient assaillis par les pirates.
Au début du 19ème siècle les artistes chinoises utilisèrent ce papier pour les peintures destinées à l’export vers les pays occidentaux. Elles furent d’abord ramenées par les diplomates comme présents et souvenirs.
Les peintures sur papier de riz étaient généralement rassemblées en album avec une couverture de soie, sans aucun signature sur la peinture mais parfois un cachet sur la couverture.